Archives mensuelles : mars 2018

Marche de Pâques 2018

La prochaine marche de Pâques prendra place le lundi, 2 avril 2018. Avec la devise «Commerce équitable pour la paix» nous protestons contre l’injustice dans le monde.

Notre prospérité repose sur le fait que d’autres personnes doivent travailler dans des conditions que nous n’accepterions jamais pour nous-mêmes. Les biens de consommation, réalisés de manière injuste, sont produits pour nous. L’environnement local et mondial est pollué et dévasté au profit d’une production bon marchée. Cette grande injustice rend impossible la coexistence pacifique dans un contexte mondial. Avec la Marche de Pâques, nous vous invitons tous à contribuer à plus de justice et de paix.

Plus précisément:

  • Nous nous efforçons, en tant que consommateurs, à acheter des biens produits dans le respect social et écologique.
  • En tant que chefs d’entreprise, nous refusons l’exploitation économique de l’homme et de la nature, chez nous comme à l’étranger, et nous rendons les conditions de production des biens transparentes.
  • En tant que politiciens, nous nous engageons à mettre en place des réglementations contraignantes dans les législations nationales et internationales.
  • En tant que citoyens, nous disons «OUI» à l’Initiative « pour des entreprises responsables ».
  • Nous sommes tous prêts à partager notre prospérité et à la répartir plus équitablement. Nous voulons promouvoir la paix dans le présent et pour l’avenir.

Fractionner notre prospérité!

Nous tous faisons partie du système économique actuel. Ce système repose sur l’injustice. Quiconque a quelque chose à vendre cherche à le vendre au prix le plus élevé possible. Quiconque cherche à acheter, veut acheter le moins cher possible. Ni l’un ni l’autre est juste. Il serait juste de demander et de payer un prix équitable. Les organisations de commerce équitable s’occupent de cette problématique, bien qu’elles soient encore marginales. Leurs prix ne sont pas totalement équitables non plus. Voilà ce qui serait juste: quiconque fournit une prestation peut s’acheter la même chose, indépendamment du pays où il habite. Or nous sommes loin de là. La justice peut augmenter à partir du moment où nous sommes d’accord en tant que consommateurs et producteurs de payer davantage que ce que demande le « marché », voire demander moins que ce que permet le « marché ». La justice exige de la générosité. La justice a besoin de la disponibilité au partage. La justice a besoin de conditions cadres équitables dans le droit national et international. Nous qui vivons en occident profitons du système actuel. Or nous aurions la possibilité de nous comporter de manière plus juste et plus paisible au sein de ce système. Et nous aurions la possibilité de faire évoluer ce système davantage dans le sens de la justice et de la paix. Mais cela ne marche que si nous ne sommes pas essentiellement motivés par notre propre profit. Il y aurait d’autres motivations: l’amour du prochain, l’empathie, la politesse, la responsabilité. Ne serait-il pas beau de vivre dans un monde où tous ont assez pour vivre, où l’on ne doit pas tout le temps se méfier d’être trompé par des prix trop élevés ou trop bas, où l’on pourrait faire confiance et être rassuré de ce que chacun soit payé équitablement pour son travail? Ce monde là est possible. Il arrivera plus vite dans la mesure où nous y contribuons. Alors apportons notre part à un monde plus équitable, car la justice est le chemin vers la paix!

Achetons social et écologique!

L’argument pour justifier la vente de fraises en janvier est connu: Les clients les demandent. C’est une réponse gratuite, mais elle contient une vérité: Ce ne sont pas que les entreprises et les patrons qui sont responsables pour promouvoir une économie équitable, mais nous le sommes tous, aussi le consommateur qui se considère innocent.

Il est vrai que trop de choses sont quasiment imposées au consommateur, comme par exemple l’emballage onéreux, encombrant et mal pratique. Toutefois, la décision d’acheter ou non appartient aux consommatrices et consommateurs. Nous sommes sous pression, mais nous sommes toujours libres d’acheter ou ne pas acheter, surtout lorsqu’il ne s’agit pas de produits de base ou lorsqu’il existe des alternatives.

L’obsession d’acheter au plus petit prix possible pour tout et n’importe quoi s’avère trompeuse et destructrice sur la durée, et pour le client et pour la planète.

La consommation et les achats sont motivés par les habitudes et celles-ci sont difficiles à changer. Or c’est ce changement qui sera nécessaire pour plus de justice et plus de durabilité.

La digitalisation favorise une concentration de la production et de la distribution. Plus de gens autour du monde consomment des produits d’un nombre de producteurs toujours plus petit, par quelques distributeurs gigantesques mais peu équitables. Cela a comme avantage que le choix et grand et les délais sont courts. Mais les conditions de travail de ces géants sont souvent mauvaises et les salaires insuffisants. Le fossé se creuse…

Cependant, il existe aujourd’hui de plus en plus de possibilités, surtout dans l’alimentation, de soutenir une économie plus juste, en achetant des produits provenants d’une production locale, écologique et durable.

Quelques pistes:

  • Comparer non seulement le prix, mais aussi la provenance, la qualité, la durabilité de la production.
  • Laisser l’emballage dans le magasin au lieu de l’emporter
  • Acheter dans le petit magasin local ou auprès du producteur
  • Préférer les produits du commerce équitable, comme ceux des magasins du monde.
  • Le commerce direct est de loin le plus durable et le plus équitable